Pendant les combats - Sébastien Ménestrier

Pendant

- Gallimard -

Découvrir à nouveau un auteur plus que prometteur, prometteur au point de lire deux fois son premier roman, voilà une merveille.


Un très court roman – moins d'une centaine de pages – aussi concis que dense qui relate une histoire d'amitié et de guerre; une amitié d'enfance et de différences, véritable, fraternelle, que partagent deux hommes qui se retrouvent à l'âge adulte, à l'âge de l'engagement.


Sébastien Ménestriern'explique pas, il raconte. Les mots simples des scènes sobres résonnent dans le silence intime qu'il préserve. Rien de brut, au contraire, une impressionnante puissance d'évocation. Des mots et des moments choisis. L'auteur ne pointe pas les circonstances, le cadre spatio-temporel que livre la quatrième de couverture : En 1943, sous l'Occupation, deux jeunes hommes entrent dans la Résistance. Résistance. A quoi, à qui ?


Et pourtant, l'évidence. Ce sont les actes, et les noms, qui dévoilent le contexte. Les actes. Une narration en cinq parties comme cinq chapitres dans la vie des ces garçons, comme les cinq actes d'une pièce de théâtre sur les pages libérées des marques du dialogue, des scènes à la façon de scènes. le rideau se lève, les décors apparaissent peu à peu, s'éclairent, des personnages surgissent, la tension, l'émotion deviennent palpables, prégnantes malgré ce contexte qui s'élargit. Cette amitié comme un huis-clos. Tragique.


Applaudissements.

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