Chaîne du livre

On me pose régulièrement des questions sur le fonctionnement du milieu éditorial

J'écris cet article en me disant que, peut-être, certaines réponses concrètes pourraient vous intéresser. Ces réponses sont généralistes, il y a toujours des cas particuliers aux deux extrêmes ( les gros succès commerciaux et les petites maisons d'édition ).

Vous connaissez certainement ce qu'on appelle la chaîne du livre

L'auteur-illustrateur crée le livre qu'il soumet à un éditeur. Il n'y a pas de contrat préalable même pour un auteur qui travaille avec la même édition depuis des années. Un contrat d'office, quelque soit le projet, est rare ( sauf star, c'est-à-dire vente par le nom ). C'est un projet qui est soumis, discuté. A chaque fois, un contrat est signé avec une date de livraison ( environ six mois avant la mise en vente ). Par ce contrat, l'auteur perçoit une avance, c'est-à-dire une somme d'argent ( qui peut être fractionnée, en deux fois, en trois fois, au fur et à mesure du travail ). Cette somme sera déduite de ses droits d'auteur. 

Les droits d'auteur sont le pourcentage que perçoit l'auteur sur le livre. La moyenne est de 5 à 8% du prix de mise en vente du livre ( hors taxe ). Pour un livre à 20 euros, l'auteur reçoit entre 1 et 1,50 euros. Lorsque le livre est un album ou une BD pour lequel ont collaboré un auteur et un illustrateur, ils reçoivent chacun la moitié de cette somme par livre. Souvent, les pourcentages sont évolutifs selon les ventes. Ils augmentent un peu au-dessus d'un certain seuil. Un auteur à 5% passera à 8% au-delà de 5000 exemplaires vendus. Si la vente est un échec, généralement l'auteur n'a pas à rembourser l'avance.

Le montant des droits est versé à l'auteur une fois par an. Pour ce même livre à 20 euros paru en septembre 2022, l'auteur reçoit ses droits entre avril et juin 2023 sur les ventes 2022. Ses droits d'auteurs pour les ventes 2023 lui seront versés entre avril et juin 2024 ( ils seront moindre puisque le livre n'est plus une nouveauté. D'où l'intérêt d'une parution en collection poche qui peut relancer les ventes même si les revenus sont évidemment diminués, toujours en pourcentage ). Si l'auteur a perçu 1000 euros d'avance pour la création du livre, cette somme est déduite du premier versement. Nombre d'auteurs ne vivent que des avances. C'est pourquoi il y a de nombreuses séries aux publications rapides ( le travail aussi donc ) et que la création dans le domaine de l'album jeunesse et de la BD ( en concurrence avec l'efficacité du manga ), c'est-à-dire l'illustration soumise à des délais liés à l'activité, est actuellement en péril, et qu'on appelle " un projet personnel " un album/BD qui a demandé beaucoup de temps à son créateur. Il doit souvent s'y consacrer " en plus ". De nombreux auteurs-illustrateurs vivent d'une autre activité professionnelle.

Le livre peut être réédité. C'est l'éditeur qui décide le nombre d'exemplaires d'un premier tirage. Il évalue la possibilité de ventes, il choisit aussi quel livre parmi ses nouveautés il va/peut mettre en avant. Un tirage dépasse rarement ( sauf grand succès annoncé, toujours ) 5000 à 10000 exemplaires. Pour un album jeunesse, le tirage moyen est de 2000 à 3000 exemplaires. Un roman d'Amélie Nothomb, pour l'exemple, aura un premier tirage de 50 000 exemplaires. Il faut que l'éditeur ait les moyens financiers et techniques de ces tirages. Les petites structures ne versent pas d'avance aux auteurs parce qu'elles dépendent aussi des ventes du livre. Donc, pour un auteur, si le livre est réellement vendu à 5000 exemplaires, il perçoit l'année suivante 5000 euros moins l'avance. 

Selon les moyens mis en oeuvre, un éditeur peut considérer qu'un livre est un succès à 2000 exemplaires. Il y aura retirage si les ventes sont rapides ( pour éviter la rupture de stock ) ou, le plus souvent, si une majeure partie du premier tirage est placée. Placer signifie que les libraires l'ont pris, qu'il y a peu de stock chez l'éditeur.

L'éditeur a en charge la réalisation du livre : direction éditoriale ( sélection et orientation du projet, selon collection, selon catalogue ), correction, maquette, graphisme ( texte mais aussi couverture, tous les visuels, certains frais relevant de droits de publication : les photographies - même les images de couvertures - souvent banque d'image gratuite ou forfait avec Getty images par exemple -, reproductions comme pour les livres d'art ), éventuellement traduction, rédaction des quatrièmes de couverture et argumentaires pour les libraires et la presse. Et, évidemment, imprimeur. Réception des exemplaires, re-correction. Et la diffusion-distribution. Les grosses maisons d'édition ont leur propre diffuseur-distributeur. Les autres, non, ils peuvent s'affilier. Tout cela a un coût, en plus de la fabrication. Pour la fabrication, environ 10 à 15% du prix du livre ( c'est pourquoi les livres ont augmenté avec la crise du papier, le prix de l'impression ayant augmenté. Même pire, certaines éditions ont dû faire des choix de titres, moins publier ou limiter des rééditions ). Distribution : plus de 50% du prix du livre ( avec la part des libraires ).

Des représentants vont dans les librairies présenter les publications et prendre les commandes. Pour les parutions de rentrée littéraire, les représentants interviennent dès le mois de mai ( c'est pourquoi l'éditeur reçoit les manuscrits dès avril, pas seulement pour l'impression. Il peut fournit des extraits et l'argumentaire, des visuels pour les albums ). Au préalable, l'éditeur a organisé de grandes réunions avec les représentants pour leur soumettre les publications à venir, parfois leur confier des maquettes qu'ils peuvent montrer aux libraires.

Dans le prix d'un livre, c'est la diffusion-distribution qui coûte le plus cher, c'est-à-dire logistique et commercialisation. 

L'éditeur met ensuite en place, ou non, la promotion. Cela peut se traduire par des présentoirs fournis aux libraires, les exemplaires presse, stand de salons et invitations ( qui sont à des prix fous sauf quand le salon est organisé par une grande municipalité qui est soutenue par la région, il y a participation ) et le financement des interventions de l'auteur. 

Lorsqu'un auteur participe à une rencontre-dédicace dans une librairie, cette rencontre est le plus souvent prise en charge par l'éditeur ( frais de déplacement, logement si nécessaire ). Le libraire contacte l'éditeur, il fait une demande. Certaines librairies prennent à leur charge ces rencontres mais ce n'est pas la majorité ( grosse librairie -groupe ). Il peut y avoir un partage des frais libraire-éditeur. L'auteur n'est pas rémunéré pour ce déplacement. Il est toujours invité, c'est le choix du libraire ( et/ou celui de l'éditeur lorsqu'il y a beaucoup de demandes à la même période, comme la rentrée littéraire et les fêtes de fin d'année ). C'est l'occasion pour lui de rencontrer les lecteurs. Pour cette rencontre, le libraire a commandé plus de livres de l'auteur. Si cette rencontre se passe bien, il va les vendre. Il s'agit en moyenne d'une vingtaine d'exemplaires, plus la venue des lecteurs à la librairie ( qui parfois prennent d'autres livres puisqu'ils sont là ) qui témoigne de son dynamisme auprès de ses clients. Une vingtaine d'exemplaires, c'est donc environ 20 euros pour l'auteur lors de cette rencontre.

Un libraire perçoit 30 à 40% du prix du livre, bien plus que les auteurs. C'est pourquoi les rencontres-dédicaces sont si intéressantes financièrement pour lui, surtout quand le déplacement de l'auteur est pris en charge par son éditeur.

Un libraire n'achète pas les livres à l'éditeur, il peut renvoyer ce qu'il considère comme des invendus, c'est le " droit de retour " ( au bout d'une semaine - ça m'est arrivé pour un titre paru depuis une semaine, le libraire n'en avait qu'un exemplaire, il allait le renvoyer, " il n'a pas trouvé son lecteur ", éditions Zoé très exceptionnellement en tête de gondole -, comme au bout de trois mois ). Il y a énormément de retour en janvier, évidemment. Un libraire investit une somme de départ auprès d'un éditeur, sa première commande, à moins 30 à 40 %. Ce pourcentage peut-être négocié à la hausse, comme tout commerçant, selon la quantité de sa commande à l'éditeur. Le libraire est un revendeur. Cet investissement de départ est comme une cagnotte, un crédit. S'il prend pour 300 euros de livres, qu'il renvoie pour 200 euros, l'éditeur ne rembourse pas puisque le libraire va commander d'autres titres avec ce montant.

La vente des livres dépend autant des lecteurs que des libraires. On ne peut acheter que un livre que l'on peut trouver. C'est le choix du libraire. Va-t-il ou non prendre le risque de publications moins médiatisées ? Moins recherchées ( les essais ) ? Va-t-il prendre des parutions de petites maisons d'éditions ( d'autant que parfois, pour ces petites structures, le crédit n'est pas possible, il faut que le libraire achète le livre ). On tourne donc en rond : les petites structures n'ont pas les moyens de diffusions-distributions des grandes maisons. Elles dépendent totalement des libraires. C'est pourquoi certaines sont " régionales ", ne vendent quasiment que sur des salons, directement. C'est beaucoup le cas pour la poésie. Mais si on présente peu le livre aux lecteurs, il ne se vendra pas. Les petites structures ne peuvent distribuer une centaine d'exemplaires presse. Les grosses maisons peuvent soumettre un livre à tous les médias, aux blogs. C'est pourquoi les petites maisons passent parfois par des sites tel Babelio ( qui facturent ces opérations de distributions de livres auprès des blogueurs quelques milliers d'euros ). Pour une petite structure, c'est plus abordable pour avoir un peu de visibilité, une chronique sur un blog. C'est d'apparaître qui est essentiel, même si finalement l'avis n'est pas positif. Les exemplaires presse ne sont pas rémunérés à l'auteur, qui reçoit de son côté 5 à 10 livres.

Un auteur/ illustrateur est rémunéré lorsqu'il est fait une intervention, c'est-à-dire qu'il anime un atelier ou participe à une conférence ( pas toujours dans les salons, c'est de la promotion ), dans les médiathèques, écoles, etc. Les tarifs sont établis par des associations, par exemple la Charte des auteurs pour la littérature jeunesse ( organisme par lequel il est possible de contacter un auteur hors éditeur ).

Pour le cas des bibliothèques : la bibliothèque achète le livre au tarif du libraire, comme tout lecteur. " Un droit de prêt " est versé à l'auteur pour ce livre, quelques d'euros. Ce " droit de prêt " est mal nommé puisqu'il ne concerne pas le nombre d'emprunts, de lectures du livre, seulement l'achat. Ce versement est définitif, pour chaque livre, pas annuel. Il y a ainsi des cas de " succès de bibliothèque ". L'auteur en est heureux parce qu'il sait qu'il a su toucher un lectorat mais c'est financièrement catastrophique pour la poursuite de son activité. Il sera d'autant plus heureux si cette bibliothèque l'invite pour un atelier où il aura le contact direct avec les lecteurs. Pour les dessinateurs s'organisent parfois des expositions de dessins originaux des albums.

J'espère avoir répondu, que ces réponses avaient de l'intérêt, même si cet article ne concerne que la France où le prix du livre est fixe.

La vitalité et la diversité des publications, leurs qualités, dépendent fondamentalement du lecteur-acheteur.

Pour les droits d'auteurs concernant des publications diffusées à l'étranger : pour les pays francophones ( donc sans traduction notamment ) les droits sont généralement divisés par deux, pour les autres pays, les droits sont dérisoires, c'est une nouvelle chaîne du livre ( avec un contrat entre éditeurs ). L'intérêt, c'est plus sûrement la publicité liée à cette publication à l'étranger, qui va signifier, en matière promotionnelle, un succès auprès des lecteurs français.

N'hésitez pas à me poser d'autres questions, plus précises, si vous le souhaitez, si je le peux, je réponds.

- L'article du Ministère de la Culture sur le marché du livre ICI -

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Commentaires

  • A_girl_from_earth

    1 A_girl_from_earth Le 30/10/2022

    Très complet ton billet sur l'industrie du livre. Très curieuse de voir, avec l'inflation, si d'ici fin de l'année, les livres se vendront aussi bien que le reste. C'est là que nous allons voir si ce sont des biens essentiels.^^
    marilire

    marilire Le 30/10/2022

    Je te remercie. J'ai essayé de synthétiser, il y aurait encore beaucoup à dire. J'aimerai écrire un article sur le travail de l'éditeur qui ne peut être limité à donner un manuscrit à un imprimeur et à livrer aux libraires ! A moins que tu ne veuilles l'écrire ;-) Le fameux bien essentiel, j'ai eu la même réflexion que toi. Sachant que l'industrie du livre, ce n'est pas du tout que la littérature mais aussi tous les livres pratiques, le grand marché du développement personnel, les scolaires, etc, et ce que j'appelle les produits dérivés ( type ce que l'on voit pour les rentrées scolaires, pour Halloween, de l'industriel au mauvais sens du terme ).
  • Dominique

    2 Dominique Le 30/10/2022

    j'en connaissais une grande partie mais pas tout évidement, ton billet est utile car il remet les pendules à l'heure !!! Combien d'écrivains peuvent vivre de leur plume ? bien peu
    marilire

    marilire Le 30/10/2022

    La situation est actuellement très difficile pour la BD ( secteur qui, en ce moment, est inondé d'adaptations, pas de créations. Un roman - à succès - doit passer en BD, multiplication des supports sur le même titre " produit " . J'en discutais avec un libraire spécialisé dans le genre policier, il me disait qu'en BD il n'avait quasiment plus que ça ).Tous ces acteurs de la chaîne du livre interagissent, sont dépendants les uns des autres, tous le sont du lecteur-acheteur. Ils sont soumis à ce qu'on appelle " la loi du marché ", c'est-à-dire celle de l'offre par rapport à la demande. C'est bien les choix du lecteur qui dictent cette loi.
  • Kathel

    3 Kathel Le 30/10/2022

    C'est très intéressant, et clair et cela complète les informations partielles que j'avais déjà. Quand on voit (c'est du vécu), la frilosité des lecteurs à essayer de nouveaux auteurs, de nouveaux genres, dans les bibliothèques, où pourtant, ils n'ont pas à mettre la main au porte-monnaie, on se rend compte comme il doit être difficile de vivre de sa plume si on ne s'appelle pas Nothomb ou Rufin...
    Et je me demande comment vivent les auteurs qui font la majeure partie de leurs ventes à l'étranger, si comme tu le dis, c'est une autre chaîne du livre, et que les droits d'auteur sont quasiment inexistants...
    marilire

    marilire Le 30/10/2022

    Les bibliothécaires sont dans la même situation que les libraires : ils ont un rôle de prescripteur, de permettre la découverte mais aussi de satisfaire un public, en gérant un budget et l'espace dont ils disposent ( un livre prend la place d'un autre ). Si sont pris des titres qui n'intéressent pas leur lectorat, ils ne répondent pas à " la demande ". C'est d'autant plus complexe pour le libraire dont une partie de la trésorerie est " bloquée " chez les éditeurs afin qu'il puisse renouveler ses stocks. J'ai discuté avec de nombreux libraires qui s'accrochent. Mais s'ils ne sacrifient pas au commercial, ils ne peuvent pas tenir. Ce que font certains, c'est essayer de trouver un équilibre, les grosses ventes permettant de maintenir les choix " à perte ". Il en est de même pour les éditeurs ( qui peuvent renoncer à une publication qui les emballent parce que trop à risque ), même pour les gros éditeurs ( la collection Poésie Gallimard est maintenue et entretenue par de nouvelles publication - notamment grand format - par principe ). Pour les droits étrangers : je n'ai pas d'exemple qui me vient d'auteur français qui vend plus à l'étranger ( puisque je ne parle que pour la France ). Ce qu'il est possible, pour un auteur/illustrateur français, c'est d'être en contact avec un éditeur étranger. Ainsi le livre sera publié directement dans le pays concerné, donc avec les droits directement aussi. On arrive donc à des cas où un éditeur français rachète les droits pour la publication en France, comme pour n'importe quelle publication étrangère. C'est l'histoire du Petit Prince de St-Exupéry. Pour des auteurs comme Nothomb ou Rufin, ce n'est pas seulement le volume de ventes d'un nouveau titre, c'est aussi la pérennité des titres précédents, toujours édités ET encore en librairie ( qui donc multiplient les droits ).
  • Bonheur du Jour

    4 Bonheur du Jour Le 01/11/2022

    Un article très intéressant, oui ! Les auteurs qui vivent de leur plume sont très très peu nombreux. Je me souviens de Dominique Fernandez expliquant à de jeunes auteurs qu'il était impératif pour eux d'avoir un travail alimentaire afin d'être libre de pouvoir écrire sans contraintes...
    Bonne fin de journée.
    marilire

    marilire Le 01/11/2022

    Heureusement, certains auteurs/illustrateurs parviennent à exercer des activités professionnelles proche de leur domaine. Il faut plusieurs années, plusieurs titres, dans le meilleur des cas, pour se libérer. Sans contraintes, c'est l'expression. Belle soirée à vous. Et belles lectures.
  • A_girl_from_earth

    5 A_girl_from_earth Le 01/11/2022

    Oui, la littérature ne représente qu'une part du marché du livre, mais heureusement quelque part qu'il y a ces produits plus mass market, ou même ces best-sellers tant décriés en littérature, car ils drainent du monde dans les points de vente et permettent au marché de se maintenir. À ce propos, on pourrait aussi souligner le poids des enseignes et hypermarchés (en plus des librairies) dans les réseaux de vente (sans parler d'Internet que l'éditeur ne néglige absolument pas comme source de CA^^). Merci pour ta proposition d'écrire un billet sur le travail de l'éditeur mais comme tu dis, il y aurait beaucoup à dire, je ne m'en sens pas le courage^^ (et tu le fais tellement bien^^).
    marilire

    marilire Le 02/11/2022

    Ils permettent au marché de se maintenir mais ils n'amènent pas le lectorat vers d'autres lectures. Je te rejoins pour les enseignes et les hypermarchés, j'ajoute les Relay ( où l'on trouve toujours les mêmes titres à gros tirages, le médiatique ). J'ajoute pour la jeunesse, les écoles ( avec les abonnements Ecole des Loisirs en monopole, et de grandes opérations marketing pour tenter de concurrencer : Auzou avec la série Le Loup - même des petites étiquettes pour les porte-manteaux des enfants :-p, et en ce moment Pocket qui vient de lancer un grand concours avec les classes autour de la série Les P'tites Poules, qui va donc y déferler ). L'article sur le travail d'un éditeur, c'est un défi. Il faut que je fasse de nombreuses vérifications pour être précise tout en étant bien obligée de rester généraliste ( pas simple, chacun a sa politique éditoriale ). J'y pense mais je crois qu'en réalité cet article n'aura réellement de l'intérêt que pour moi.
  • A_girl_from_earth

    6 A_girl_from_earth Le 03/11/2022

    Pas du tout ! Je trouve ça super intéressant et je suis sûre que d'autres aussi.:) On est entre "gros" lecteurs tout de même. Les coulisses du livre fascinent forcément, surtout qu'elles varient d'un segment à l'autre, d'un éditeur à l'autre, d'un pays à l'autre, etc. Par contre, c'est sûr que ça ne va pas être simple.;)
    Pour en revenir brièvement au marché, oui, c'est clair qu'un lectorat de masse ne se convertira pas en lectorat de niche mais on peut quand même compter sur les cadeaux à autrui (des cadeaux moins mass market je veux dire) et surtout, un marché sain permet aux éditeurs de se risquer sur des ouvrages moins populaires, et aux libraires et autres commerces d'investir un peu plus sur ces livres. Je vois par exemple qu'en 2021, c'est le manga qui a propulsé le marché à +20% (merci pass culture^^), et en vrai, tous les segments en ont bénéficié.
    marilire

    marilire Le 04/11/2022

    Oui, c'est le grand jeu de l'équilibre dont je parlais dans ma réponse à Kathel. Je ne préfère rien dire sur le pass culture, j'ai eu les mêmes infos que toi ( c'est encore et toujours la création en BD qui trinque ). Je vais voir pour l'article. Je crois que je vais éviter le sujet " marché du livre ", il me déprime, et plutôt présenter les différents secteurs d'une maison d'édition, toute cette chaîne interne ( en passant par l'image et la traduction ). On verra après le Salon de Montreuil. Merci de tes encouragements et de nos échanges.
  • keisha

    7 keisha Le 04/11/2022

    Ce billet instructif m'avait échappé! J'achète des livres et en emprunte, beaucoup. Oui, la plupart des auteurs ne vivent pas de leur plume.
    marilire

    marilire Le 04/11/2022

    C'est certain que nous ne pouvons pas tout acheter, il n'y a pas que le budget, mais l'espace aussi :). Nos choix en sont d'autant plus important.
  • Alys

    8 Alys Le 06/11/2022

    Génial! Super billet! :)
    J'ai assisté, hier, à la présentation d'un diffuseur d'une belle maison. (Enfin, un *ancien* diffuseur; il vient de partir à la retraite.) C'était passionnant. Il a donné l'impression d'un métier, le sien, et d'une maison ultrapassionés par leurs bouquins et vraiment soucieux de proposer ce qu'il y a de mieux à leurs libraires. Foncièrement, le poste est un poste de commercial: il va chez les libraires leur présenter les sorties. Mais ça prend, évidemment, une dimension extraordinaire quand il s'agit de sorties littéraires. <3
    marilire

    marilire Le 08/11/2022

    Merci pour ce commentaire. Il ajoute à mon billet. Je ne suis pas surprise que le métier de représentant soit aussi passionnant. Quelle responsabilité !

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