Lire & Merveilles Lire & Merveilles
  • Page d'accueil
  • News
    • Non-Fiction
    • Editos
    • Loto BD
    • Escapades
    • Photographie
    • Revue de presse
  • Culture
    • Cinéma
    • Expositions
    • Artistes
    • Conférences
  • Lectures
    • Littérature indienne
    • Littérature française
    • Non-Fiction
    • Littérature Asie
    • Littérature Europe
    • Littérature hispano-américaine
    • Littérature Russie
    • Littérature américaine
    • BD
    • Littérature scandinave
    • littérature Australie
    • Littérature Canada
    • Albums
    • Littérature Asie Centrale
    • Littérature Afrique
    • Francophonie
    • Littérature Moyen-Orient
  • Poétique
    • Chanson à dormir
    • Chants du Monde Flottant
    • Clous - Agota Kristof
    • Dimanche pasolinien
    • Dis-moi ma vie
    • Hallucinage - Anne Vaerlinck
    • La chair du poème
    • La vraie gloire est ici
    • Les plus beaux paysages
    • Moisson
    • Paroles Perdues - A. Romanès
    • Poète en exil
  • Rencontres
    • Michaël Morpurgo
    • Kim Thuy
    • Luis Sepulveda
    • Philippe-Henri Turin
    • Stéphane Michaka
    • Iwona Chmielewska
    • Rencontre avec Lola Lafon
    • Kenzaburô Ôé
    • Rencontre avec Eric Vuillard
    • Rencontre : Matthew Neill Null
  • Bibliographie
    • Mémoire de l'Holocauste
‹ ›

Dernières publications

  • Relire Kadaré
  • La bibliothèque, la nuit
  • La maison et le vent
  • L'invention de Morel
  • Aux Cinq Rues, Lima
  • Une île, une forteresse
  • Mémoire de l'Holocauste
  • Ce genre de petites choses
  • Maus – Art Spiegelman
  • Requiem pour un paysan
  • La Shoah de Monsieur Durand
  • Max, en apparence -
  • Karen et moi – Nathalie Skowro
  • Le devoir de mémoire - P.Levi
  • Une forêt d'arbres creux
  • La nuit tombée
  • Le héron de Guernica
  • Perla - Frédéric Brun
  • A travers les champs bleus
  • L'antarctique - Claire Keegan

Agenda

Aucun élément à afficher

FLUX

Lien à inscrire pour enregistrer Lire & Merveilles dans un agrégateur de flux  http://www.lireetmerveilles.fr/pages/do/rss.xml

Newsletter

Qu'en dites-vous ?

  • Patrice
  • Le 06/12/2020

Bonjour Marilyne, j'aurais voulu avoir un conseil de lecture de ta part dans le cadre d'un billet que ...

Tous les messages

  • Accueil /
  • Lectures /
  • Littérature hispano-américaine /
  • L'origine de la lumière - Arnaldo Calveyra

L'origine de la lumière - Arnaldo Calveyra

Lumiere calveyra

- Actes Sud -

- Traduit de l'espagnol ( Argentine ) par Françoise Campo-Timal -

Ici la prose est poésie. Et tout - les hommes, les animaux, l'ouragan, la lumière - tout participe d'une même cosmogonie, celle de l'enfant que fut jadis Arnaldo Calveyra dans la campagne argentine.

.

Une rencontre définitive avec cet auteur argentin, première lecture Maïs en grégorien que je n'ai pas su présentée, et puis ce recueil L'origine de la lumière, et puis d'autres titres qui vont ( me ) suivre, je le sais.

Arnaldo Calveyra est auteur, il est poète. Sur la couverture de ce livre, il est écrit Contes. Peut-être. Mythologie intime. Ce sont des récits d'enfance, comme des fables, le merveilleux est celui du regard, un recueil comme le roman de la mémoire; souvenirs en hommage aux origines, ses origines et ses lumières, celles de sa terre natale, de ceux qui furent sa famille. Des histoires comme aux veillées estivales, des chroniques villageoises teintées de ce fabuleux qui mêle le sens aux sensations, le jour à la nuit, le ciel à la terre.

La plume y est vive, vivante, autant qu'elle est superbement descriptive, délicatement lyrique, sur la rudesse parfois, des hommes, de la vie. .

" ... une maison basse située dans les environs d'un hameau, en un endroit où l'ouest se précipite à la rencontre d'une imposante falaise, ourlet de terre argileuse traversé par un ruisseau qui se mue en torrent l'hiver et s'emplit de ciel en été. Cette maison, une masure en pisé et en chaux, sans protection, battue par les vents et la pluie, semblait appartenir elle aussi à l'ouest, privée qu'elle était de lumière, de braises, de jardin et d'arbres. Les rares fois où l'on voyait de la fumée sortir de la cheminée de la cuisine, c'était une fumée maigrelette, comme étrangère à son feu."

.

Une plume légère si riche de mots, d'images et d'émotions, frémissante, effleurant les instants, ces gens de l'Argentine rurale si loin de Buenos-Aires, ces " immortels qui s'étaient absentés sans dire où ". C'est le temps de l'Argentine des fermes de la fin des années 30, le temps passé. Densité de la mémoire, de l'air, de la langue, des pages.

.

" Je revenais ponctuellement. Ces jours-là, une radieuse lumière issue du nord convergeait sur toutes les fermes des environs, se posait sur les peupleraies et sur les toits, les dorait, les adorait. [...].

Oui, heureuses fermes. En dépit d'une guerre mondiale ( "elle ne doit pas être si mondiale que ça puisqu'on est pas dedans" disait don Isaias ), sur ce coteau de la planète le ciel réclamait furieusement du bleu. Que les capelines et les mains qui les retenaient contre le vent n'abandonnent pas ces pages. Chaque jour venait et s'en allait, mais le vent ne cesse à présent de balayer ce qu'il touche, les gens ont éteint la lumière, nul ne sait où ils reposent.

Ah, les nuits de ces étés ! Maintenant, une à une, elles assaillent ma mémoire à force de me chercher parmi les millions de nuits de la terre, de m'attacher par leurs senteurs de jasmin, leurs étoiles, leurs aboiements proches et lointains, leurs conversations de fins de repas au coeur de l'ombre et de la fraîcheur retrouvée des patios, par les brusques silences qui saisissent ces conversations, si animées fussent-elles, et paraissent les mordre comme des chiens furieux nés de l'obscurité même, et les laisser suspendues à une virgule, parce qu'elles ressemblaient à ce silence maraudeur, ce silence qui est aujourd'hui le mien."

 .

Ce dernier texte L'origine de la lumière est un poème en prose, une lettre d'amour.

" En ce temps, où chacun des personnages de cette histoire et chacune des histoires de ce livre s'en venait du fin fond des temps, un sourire aux lèvres, et où ma curiosité flottait comme une bannière avide par-dessus fermes et champs, je m'employais à apprendre le plus de personnes possibles à la fois, aussi bien dans les livres que dans leurs quotidiennes apparitions - les apparitions successives d'un dieu -, lové dans leur lumière ou dans leur ombre jusqu'à embrasser la totalité du genre humain."

.

L'illustration de couverture est le détail d'une toile du peintre uruguayen Pedro Figari. Voici l'un de ses tableaux qui me semble joliment accompagner cette lecture.

- Présentation et galerie : www.pedrofigari.com -

.

Figari de la iglesia

*

Commentaires (8)

Anne
  • 1. Anne (site web) | 03/04/2014
La couvertuuuure !!!
Marilyne
  • 2. Marilyne | 03/04/2014
Lumineuse... :)
Aifelle
  • 3. Aifelle (site web) | 04/04/2014
Les extraits sont très beaux, je vais aller repérer en librairie ;-)
Marilire
  • 4. Marilire | 07/04/2014
J'espère que tu le croiseras. Sinon, dis-moi... :)
Mina
  • 5. Mina (site web) | 21/04/2014
C'est donc lui, l'auteur aux trois livres repérés ? C'est que tu parviendrais presque à me tenter, je ne suis pas étonnée qu'il t'ait parlé, en lisant les extraits que tu cites.
Marilyne
  • 6. Marilyne | 22/04/2014
Pire, l'auteur aux quatre livres... ( de la poésie, du narratif et même un non-fiction ^^ )
denis
  • 7. denis (site web) | 02/05/2014
Un auteur à découvrir que je ne connais pas.
Marilyne
  • 8. Marilyne | 03/05/2014
Oh oui, vous qui appréciez la poésie, je ne peux que vous recommander de le rencontrer

Ajouter un commentaire

Aperçu