
- Le vendeur de journaux à Paris - vers 1880 - G.Boldini -
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Littérature & éditions :
- C’est en avril 1791 que l’église parisienne Sainte Geneviève devient le Panthéon, le temple civique qui accueille les grands hommes. Mirabeau, Voltaire, Rousseau s’y retrouvent. Ce ne sera qu'un siècle plus tard, que le Panthéon deviendra véritablement un " temple républicain " avec les obsèques nationales de Victor Hugo en 1885 - un article ICI -
- Les manuscrits inédits de Céline seront exposés à la Galerie Gallimard à Paris du 6 mai au 16 juillet accompagnant la publication de Guerre ( parution le 5 mai en collection Blanche ) : " Parmi les manuscrits de Louis-Ferdinand Céline récemment retrouvés figurait une liasse de deux cent cinquante feuillets révélant un roman dont l’action se situe dans les Flandres durant la Grande Guerre." - Présention de l'exposition et du livre ICI -
- Une image en hommage pour saluer l'auteur et illustrateur jeunesse anglais David McKee, décédé le 6 avril 2022.

- Première publication d'Elmer l'éléphant multicolore en 1968 -
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- Polémique autour de la reprise du personnage BD Gaston Lagaffe créé par Franquin en 1957 : un article imitation, hommage ou plagiat ICI -

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- Ce samedi 23 avril, c'est la 24ème édition de la Fête de la librairie indépendante ( avec moi ), et ce week-end - 22 au 24 avril -, c'est le Festival du Livre de Paris, nouvelle version du Salon du Livre de Paris ( sans moi ) avec l'Inde pour pays invité.
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- La citation du jour : " Le véritable lieu de naissance est celui où l’on a porté pour la première fois un coup d’oeil intelligent sur soi-même : mes premières patries ont été les livres." - Marguerite Yourcenar - Mémoires d’Hadrien -
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- Gazette blog : - Jusqu'en juin, A girl from earth et Rachel nous invitent à un Book Trip Mexicain, tandis que Moka et Fanny nous motivent pour une troisième saison de Les Classiques c'est fantastique.
Choeur d'arty show :
- Au musée de la Vie romantique à Paris vient d'ouvrir l'exposition Héroïnes romantiques ( 6 avril - 24 septembre 2022 ) - ICI - L'histoire, le mythe, la littérature, le théâtre et l'art ( peinture, sculpture... ) se mêlent dans cette exposition : Qui sont les héroïnes du romantisme et comment sont-elles représentées dans les arts au XIXe siècle ?
Une intéressante vidéo de présentation ICI
Au Petit Palais actuellement deux expositions :
- Le peintre finlandais Albert Edelfelt ( 1854-1905 ) : cette exposition est décevante, absolument pas à la hauteur du battage médiatique. D’abord, elle est restreinte ( en espace, en toiles ), ensuite elle s’intéresse particulièrement à « la période parisienne» du peintre ( où il a étudié aux Beaux-Arts, il demeure ensuite 25 ans en France ), à son aspect académique. Albert Edelfelt fut un portraitiste renommé, il reçut de nombreuses commandes de portraits officiels ( qui recouvrent près de la moitié de sa production ), de Louis Pasteur aux enfants du tsar Alexandre III. Cette activité lucrative fait de lui un peintre mondain. Ce portrait de Louis Pasteur dans son laboratoire, acquis par l’Etat français, lui vaut la Légion d’honneur.
L’exposition semble plus témoigner d’une époque très « salons parisiens - peinture pour la haute société» que d’une oeuvre artistique. Il y a finalement peu de paysages dans cet accrochage, Edelfelt vint tardivement au genre, quelques scènes de vie quotidienne bucoliques finlandaises et des toiles d’histoire.
Sa peinture est léchée, raffinée, d’une réelle technicité, il est un artiste « fini», un dessinateur virtuose ( les aquarelles sont superbes ), sans aucun doute. Cependant, sur les toiles, je n’ai vu que ce talent technique, il n’y a pas d’émotion, l’image est figée, aucune présence, ni du modèle ( parfaitement reproduit, c’est certain mais sans la moindre audace ou singularité ) ni du peintre, aucune pensée de la création.
[ Dans un prochain billet consacré, le peintre finlandais Akseli Gallen-Kallela ( exposition Mythe & Nature au musée Jacquemart-André ) - catégorie Coup de coeur - ]
- Deuxième exposition, dans les grandes salles ( on comprend pourquoi ) : Le peintre italien Giovanni Boldini ( 1842 - 1931 ) : L’exposition s’intitule Les plaisirs et les jours, titre inspiré d’un texte de Marcel Proust ( on comprend pourquoi aussi ). Si comme pour Edelfelt, l’accrochage témoigne d’une époque, elle n’a rien de documentaire.
Le pinceau est virevoltant, le travail de couleur impressionnant. Sous une apparente spontanéité, comme par touches, par taches posées - « une touche libre », une impertinence - les portraits s’animent. Les compositions sont dynamiques, vivantes, sophistiquées et exubérantes parfois dans le déploiement des couleurs, dans la variété du rendu des textures, des matières, des étoffes, dans la précision accordée aux décors, aux accessoires ( précision que l’on retrouve de façon magistrale sur de très petites toiles, quasiment des miniatures ).
Dès 1879, pour les premiers tableaux, l'auteur et critique d'art Huymans écrit : " une nervosité du diable, une rapidité de mouvement qui étonne. "
La renommée du peintre fut telle que les grandes dames espéraient être peintes par Boldini tant les portraits sont joyeux, expressifs, tourbillonnants; que l'on utilisa l'expression " se faire boldiniser " pour les portraits, et l'expression " s'habiller à la Boldini ". Alors que le baron de Montesquiou ( qui inspira le personnage de Charlus à Proust ), en 1901, le couronna " peintre de la femme ", il fut surnommé Le Déshabilleur par un critique pour la sensualité des tableaux, dénudant les épaules, le cou, pour les décolletés et les froissés.
Ce dynamisme se retrouve dans les peintures mettant en scène des chevaux, la perception du mouvement est parfaite. Je pensais me lasser arrivée dans la salle-galerie d'élégantes de la Belle Epoque, pas du tout, c’est un véritable moment de bonheur, associé au plaisir des vues parisiennes.
Son activité de portraitiste du grand monde ( nous lui devons le célèbre portrait de Verdi qui manque à l'appel de l'exposition ) ne limite pas la création artistique, n'empêche pas les recherches personnelles comme en témoignent des paysages, des compositions intimistes, les expérimentations. L'évolution de sa peinture est évidente de salles en salles.
En bonus de l'exposition, les caricatures du dessinateur Sem ( Georges Goursat ), qui fut un grand ami de Giovanni Boldini et ne l'épargna pas, jouant de son physique de petit homme chauve et bedonnant.
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- Berthe fumant - 1874 -
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- Le retour des bateaux de pêche - Etretat - 1878 -
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- Omnibus de la place Pigalle - 1882 -
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- Robert de Montesquiou - 1897 -
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- Pauline Hugo et son fils Jean - 1898 -
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- Portrait de la princesse Marthe-Lucile Bibesco - 1911 -
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- Marine à Venise - vers 1909 -
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- par Sem - 1913 -
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Commentaires
1 Mina Le 22/04/2022
Riche et intéressante revue de presse, à nouveau.
marilire Le 22/04/2022
2 Kathel Le 22/04/2022
Je découvre Giovanni Boldini et Akseli Gallen-Kallela avec une préférence pour ce dernier. Les drapés du peintre italien sont très beaux mais pas trop ma tasse de thé. ;-)
marilire Le 22/04/2022
3 Aifelle Le 22/04/2022
marilire Le 22/04/2022
4 Autist Reading Le 22/04/2022
Contrairement à toi, je n'ai pas été déçu par l'expo Edelfelt. Je ne connaissais rien de ce peintre et, du coup, ne m'attendait à rien de particulier. En dehors de son jardin du Luxembourg (et aussi de toutes petites peintures de bord de mer, dans la 1e salle), j'ai de loin préféré toutes les toiles représentant des scènes finlandaises. Ce sont celles qui m'ont le plus ému. Ses portraits "officiels" sont admirablement exécutés mais trop figés pour être émouvants.
Je ne connaissais pas non plus Boldoni (même si je connaissais certaines de ses toiles sans savoir par qui elles avaient été réalisées). Boldoni, c'est une débauche de mouvements, d'effets de matière, de couleurs. Il se dégage une réelle énergie des portraits mondains de toutes ces élégantes de la haute société (et de ce tableau avec les deux chevaux!) mais là non plus, je n'ai pas été touché par ces tableaux auxquels j'ai préféré des scènes plus "banales" (Conversation au café, Sur un banc, Traverser la rue, La jeune fille à la robe écossaise...), les scènes de ses intérieurs privés, le tableau de la nature morte d'un coin de table et surtout John-Lewis Brown avec sa femme et sa fille que je trouve d'une force incroyable.
Bref, je suis rentré épuisé, vraiment, mais satisfait de cette après-midi riche en découvertes.
marilire Le 22/04/2022
5 A_girl_from_earth Le 23/04/2022
marilire Le 24/04/2022
6 nathalie Le 24/04/2022
marilire Le 24/04/2022